Le trot monté, l’école de la rigueur

La présence du driver derrière et non pas sur le cheval favorise la vitesse du cheval en trot.

La définition du trot monté est très simple : c’est comme l’attelé mais sans sulky ! Le cheval doit trotter, mais avec le jockey sur la selle. Par rapport au trot attelé, le monté est une discipline de trot clairement délaissée. Il y a d’ailleurs très peu de quinté en trot monté.

Ceci étant, elle commence devenir de plus en plus à la mode pour différentes raisons. L’épreuve phare est le prix de Cornulier, course de Groupe I qui se court à Vincennes, le dernier dimanche de janvier.

Les courses en trot monté sont souvent des courses plus faciles à décrypter. D’abord parce qu’il n’y a plus de sulky, les chevaux peuvent donc s’exprimer plus facilement. Ensuite parce que les chevaux qui courent en monté sont souvent des spécialistes expérimentés. Résultat : il y a moins de surprises à l’arrivée. Ce sont en général des épreuves plus régulières, et il n’est pas rare de retrouver les mêmes chevaux qui s’ affrontent. Une simple analyse de leurs précédentes confrontations permet alors tout de suite d’y voir plus clair et de faire le bon pronostic.

Connaître les spécificités du trot monté pour faire un bon prono

Le fait d’avoir mis le jockey sur le cheval et non plus dans un sulky change radicalement les choses pour le cheval (et pour le jockey aussi). Comprendre les caractéristiques des courses de monté peut aider le turfiste à faire une meilleur analyse des partants et obtenir un bon pronostic.

Trot attelé ou trot monté : qui est le plus rapide et pourquoi ?

Les courses de trot attelé sont plus rapides, en moyenne de 2 s sur une distance de 1000 m. La fameuse réduction kilométrique du trot attelé est donc inférieure à celle du trot monté de 2 s. Comment explique une telle différence alors que le trotteur en attelé doit tirer un attelage ?
Avant tout chose, il faut savoir que l’augmentation de la vitesse est principalement due à l’augmentation de la longueur des foulées qu’à l’augmentation de leur fréquence. Comme le fait de porter, plutôt que de tirer, une charge, pourrait avoir un impact négatif sur la longueur de la foulée ? Tout simplement parce que la présence d’une masse, proche du centre de gravité du cheval, impacte beaucoup plus les capacités locomotrices du cheval. Pour caricaturer, essayez de porter 100 Kg puis essayez de tirer 100 Kg. Il y a fort à parier que vous arriverez plus facilement à tirer qu’à porter. Le trot monté demande plus d’efforts et plus d’énergie au cheval.

A noter que la position du cavalier et la façon dont il accompagne le trot joue un rôle très important. Donc oui, il faut tenir compte de l’expérience du jockey dans votre pronostic en trot monté !

Deux astuces pour améliorer votre pronostic au trot monté

Evidemment nous ne pouvons que vous recommander de suivre les courses en direct sur Equidia ou mieux, de vous déplacer sur les hippodromes. Un seul objectif, toujours le même : regarder les séances d’échauffement appelées "heats" ou "canters" en généal 15 mn avant la course. Si le trotteur est souple dans ses allures, ne part pas au galop, ne montre pas de signes de nervosité, a la queue en filet (bon influx nerveux), pas de doute sur sa forme !
Si le favori en revanche montre des signes peu rassurants, vous pouvez le rayer de votre liste avec un petit sourire en coin, la course risque de rapporter gros aux parieurs qui auront su ne pas suivre la foule...

Indépendemment de ce conseil de bon sens, voici deux trucs bons à savoir pour améliorer vos pronostics en trot monté :

Attention aux nouveaux arrivants dans la discipline

Au trot attelé,quand un trotteur commence à être riche, il a du mal à trouver des engagements autrement dit des courses dans lesquelles il pourrait courir. Il arrive aussi parfois que les chevaux se lassent. Si l’entraîneur estime que le cheval a encore du potentiel à exprimer, il peut choisir de faire courir le trotteur en trot monté. C’est souvent un test qui peut se révéler fructueux et qui peut permettre aux trotteurs de trouver une seconde jeunesse en quelque sorte.

Analyser les records

Vous l’avez compris, le trot monté est une discipline plus exigeante que l’attelé, qui demande au cheval de fournir plus d’énergie et d’efforts. Plus que jamais, l’analyse des records des chevaux, si possible dans leur discipline, va se révéler un atout à forte valeur ajoutée, surtout si vous avez pris le temps de retraiter ces records pour les ramener “à conditions égales” (même distance, même hippodrome, même piste). En établissant un simple classement des chevaux par meilleure réduction kilométrique retraitée, vous obtiendrez déjà un palmarès intéressant que peu de parieurs prennent la peine d’établir. Cette méthode nécessite un peu de travail mais elle sera payante. C’est d’ailleurs pour ça que personne ne la propose en accès gratuit ! Si trop de parieurs la jouent, elle ne sera plus rentable. Il faut continuer à préserver la rentabilité du travail des turfistes passionnés qui prennent de le temps de mener des analyses aussi pointues que chrono-phages pour extraire de l’information ultra ciblée et pertinente.

Quelques stats utiles pour le trot monté

Si dans ceraines disciplines le sexe du cheval peut avoir un certain intérêt, en monté il n’en est rien. Mâles, femmelles, hongres, tous les chevaux réussissent aussi bien et on n’observe pas vraiment de différence statistiquement significative, que ce soit en termes de rentabilité ou de réussite, à la gagne ou à la place. Le monté est une affaire de spécialistes, peu importe le sexe.

Sur l’âge en revanche, les chevaux sont au top de leur forme à 6 ans. C’est sans surprise également le meilleure âge en attelé. Il faut de l’expérience, mais pas trop, pour que le dynamisme et la fraîcheur des chevaux soient préservés.

Enfin, quant aux numéros des chevaux, vous serez sans doute étonné de lire ce que nous nous apprêtons à vous révéler : fuyez les petits numéros !
L’as par exemple (le n°1) a certes un rapport moyen alléchant de 12 EUR, mais il gagne très peu souvent ! Résultat, il va signer votre ruine...
Notez bien ce conseil : au monté, à partir du numéro 15, il existe des poches de rentabilité, en simple gagnant et en simple placé. Certes, ce n’est pas tous les jours qu’il y a des courses de monté de plus de 15 partants, elles représentent d’ailleurs moins de 5 % des courses de monté. Mais savoir ne pas jouer 95 % du temps, pour jouer et gagner pendant les 5 % restant, vous fera assurément gagner de l’argent… Moins jouer pour gagner plus, ne serait-ce pas le début de la sagesse ?